Devons-nous, encore, à notre époque, nous interroger sur le sens de la vie et sur le sens de notre vie ?
Oui, et cela, pour plusieurs raisons dont en voici quelques-unes :
– La première raison est que tout est à recommencer avec chaque fille et chaque garçon qui naît. Presque tout pour presque tout le monde est à réapprendre ;
– La deuxième est que tout cela est à la fois une aventure collective et une aventure individuelle. Tout cela est une somme de destinées individuelles dans une destinée collective ;
– La troisième est que nous sommes brutalement plongés dans un monde VUCA.
Un monde VUCA
Ce sont les militaires américains qui
en ont parlé les premiers. Les économistes et les écoles poussées de management ont pris le relais : le monde est devenu VUCA, pour Volatility, Uncertainty, Complexity, et Ambiguity.
Le monde n’est plus ni linéaire ni prévisible : il est VUCA.
Rien n’est plus stable dans la durée. Tout devient plus vite qu’auparavant impermanence.
Volatil sous-entend des changements de systèmes rapides et brutaux dépourvus de structure. Plus le contexte est mouvant, plus l’entreprise, les organisations et les êtres humains doivent affirmer leur singularité et éviter les mimétismes.
Incertain signifie que le passé n’est plus un prédicteur pertinent de l’avenir : c’est l’incertitude permanente mettant en échec ce qui faisait le succès hier ; en d’autres mots, il devient urgent d’utiliser de nouveaux logiciels.
Complexe sous-entend que les lectures et les remèdes sont interdisciplinaires et pleins d’interactions : c’est aussi le volume d’informations en étroite dépendance les unes aux autres, à traiter dans l’instant.
Ambigu veut dire qu’il y a plusieurs significations possibles à toute lecture et à tout système.
